Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les archives du foot calaisien

Publicité

"Médo" FEUTRY délégué de l'équipe fanion "la camaraderie règle tous les problèmes" 

 

"Médo" FEUTRY délégué de l'équipe fanion

"la camaraderie règle tous les problèmes" 
Pour l'Etat-Civil, c'est Médéric FEUTRY, mais au CRUFC on l'appelle familièrement « Médo ». D'abord simple spectateur, on le voyait toujours à Julien Denis. Il ne cachait pas son penchant pour le Racing, mais allait voir à la première occasion les matches de l'Union. Lors de la saison 68-69, Médo se décida à suivre le club  Noir et Or » dans ses déplacements. même les plus lointains. C'est sans doute ce qui le décida à devenir le délégué de l'équipe première, l'année suivante, poste qu'il n'a plus quitté depuis, emboitant le pas au moment de la fusion.

Né à Hydrequent, le 30 avril 1924, il passa toute sa jeunesse à Marquise, avant de se fixer à Calais, en 1948. C'est d'ailleurs à Marquise, pendant la guerre, qu'il joua au football, pour l'amusement, entre copains, au poste de gardien, avant de porter, pendant quelque temps, le maillot de l'Association Sportive des 4 Communes qui réunissait Wacquinghem, Offrethun, Beuvrequen et Bazinghem.

Mais, au fait, en quoi consiste la tâche du délégué de l'équipe fanion ? Médo nous l'explique : il s'agit de remplir la feuille de match, de vérifier les licences adverses, de s'occuper de la boîte à pharmacie et des équipements, bref il faut venir veiller au moindre détail, car tout à son importance. A propos de ces équipements, Médo  se charge lui-même de les laver et de les repasser. D'ailleurs aussitôt rentré d'un déplacement, et quelle que soit l'heure, la  machine est en route.  Quand nous avons parlé tout à l'heure du moindre détail, il faut vraiment penser  à tout. Oublier du sucre, par exemple, et ce serait une catastrophe. L'équipe en consomme une bonne livre par match. Nous pourrions aussi souligner l'indispensable  alcool de menthe qui, avant le match, sert  à faciliter la digestion.  Il arrive pourtant qu'un oubli survienne malgré tout le soin porté à la préparation, et personne n'y échappe. Médo se  souvient que lors d'un déplacement à Arques, il s'était aperçu trop tard que deux licences étaient restées à Calais, dont celle de Gérard Régnier, qui n'avait pu faire son entrée en jeu. 

Par sa fonction, Médo côtoie évidemment les joueurs de très près. Certains, dit-il, ont leurs petites manies. Guy BOUANGER, par exemple, se met dans le vestiaire presque toujours dans un coin. Daniel BARON, lui, pratique un massage minutieux avant le match, avec deux ou trois produits. Côté amuseurs publics, il y avait Philippe MONCHY, qui savait merveilleusement créer l'ambiance. Aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'un joueur soit plus triste que l'autre. Le plus calme est sans doute Jersy MICHAYLOW, mais comme se plait à le souligner Médo, l'ambiance est bonne et règle tous les problèmes, et la camaraderie existe toujours, même dans la défaite. Nous avons bien sûr parlé de l'organisation des déplacements. Voici par exemple, comment s'est décomposé celui de samedi dernier, à Saint-Quentin :

— 14 h : départ de Calais. — 17 h : Arrivée à Saint-Quentin et légère collation (café et biscottes).

— 18 h 15 : Arrivée au stade et visité des installations, avec un petit tour sur la pelouse. — 19 h : Entrée aux vestiaires et consignes pour le match puis préparation.

— 20 h : Echauffement puis derniers conseils cinq minutes avant l'entrée sur le terrain.

Après le match, repas léger à Saint-Quentin avec, au menu, potage, tranche de viande aux épinards, tarte aux pommes, le tout arrosé d'eau minérale.

De ses meilleurs souvenirs, et ils sont nombreux, Médo relève la victoire sur Boulogne, en Coupe de France, et il garde d'ailleurs religieusement le porte-clé remis en souvenir de ce match mémorable. Le succès de Poissy prend également une place de choix dans ce chapitre des meilleurs moments vécus. Parmi les mauvais souvenirs, cette défaite de la saison dernière à Sedan, où le CRUFC s'était incliné dans les toutes dernières minutes, après avoir fait tout le jeu et c'était vraiment désolant d'avoir perdu dans de telles circonstances. Une défaite comme Douai, par contre, lui procure moins de regrets, car l'équipe avait mal joué. Nous en terminons sur quelques idées sur le championnat. Médo ne voit pas Amiens champion et pense que le CRUFC terminera dans les trois premiers. L'équipe qui lui a fait la plus grosse impression : Paris Saint-Germain, et pour le match de ce samedi, contre Lens, Médo est optimiste car il est bien placé pour savoir que les joueurs veulent une revanche aussi éclatante que possible. Hervé DEGUINES. "Allez Calais 1977/1978 N°7"

Publicité
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article