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Coupe de France 2001 Sedan 32èmes "notre équipe est plus forte cette année"
« Notre équipe est plus forte cette année » MICKAEL GERARD, attaquant de Calais
LE PARISIEN
Par Propos recueillis par B.-R.L.
Le 20 janvier 2001
CALAISIEN DE NAISSANCE, Mickaël Gérard (28 ans) revient sur la formidable épopée de son équipe la saison dernière. Désormais magasinier à la chambre de commerce, l'attaquant du CRUFC se projette vers le futur. Quelles sont les chances de Calais face à Sedan ? Mickaël Gérard. Elles sont minimes. Je dirais une sur dix. Mais en fait, c'est un peu comme l'année dernière avant la demi-finale face à Bordeaux (NDLR : Calais s'était qualifié en demi-finale 3-1 a.p.). Rassurez-vous, on a encore très, très faim. Et puis, l'amour du maillot, on sait toujours ce que ça veut dire. Vous estimez donc que le parcours de l'an dernier est à nouveau possible ? Oui car notre équipe est plus forte cette année. La preuve, on a perdu un seul match en seize journées de championnat. Cela dit, ce ne serait pas souhaitable d'aller aussi loin car, lorsqu'il faudra jouer deux matchs par semaine, on sera en difficulté. Notre objectif est tout autre cette fois.
« Ici c'est tellement dur qu'il est impossible de prendre la grosse tête »
Vous seriez prêt à sacrifier la Coupe de France pour une accession en National ? On ne négligera pas la Coupe mais, s'il y a un choix à faire, ce sera le championnat. C'est plus important pour l'avenir du club. Vous savez, j'ai 28 ans, je me donne encore deux ou trois ans dans le football. J'aimerais vraiment jouer en Deuxième Division avec Calais dans le nouveau stade de onze mille places dont on nous parle. J'aurais alors tout connu avec mon club : du déficit de 2 millions de francs (0,3 million d'euros) l'an dernier, à la finale de la Coupe et la D II. Ce serait fabuleux. Et puis, je pense surtout à tous les gamins du club, les futures vedettes de Calais, ce serait bien de leur laisser un héritage. Parlez-nous de votre vie à Calais. Depuis la saison dernière, êtes-vous devenus des personnages publics ? Oui et ça fait plaisir. On voit la lumière sur les visages des enfants dans la rue, le sourire de leurs parents. Je crois que les Calaisiens sont fiers de nous. C'est notre plus belle récompense. Les gens apprécient de voir que personne n'a changé. De toute façon, ici c'est tellement dur qu'il est impossible de prendre la grosse tête. On nous remettrait à notre place. Et puis, on sait d'où on vient. Moi, l'année dernière, je travaillais encore de nuit. Mon pote Joce (Merlen) aussi. Notre parcours en Coupe nous a permis de trouver
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