Publié le 21 mars 2006

COUPE DE FRANCE (8 e DE FINALE).

CALAIS - STADE BRESTOIS, DEMAIN À BOULOGNE-SUR-MER Cédric Schille : « Ne pas relancer Brest »

Au sein du club calaisien, qui sera opposé au Stade Brestois demain (20 h) à Boulogne-sur-Mer en 8 e de finale de la Coupe de France, le gardien Cédric Schille est, avec Fabrice Baron (forfait en raison d'un problème de genou) et Matthieu Millien, l'un des trois survivants de la finale 2000 perdue in-extremis, 2 à 1, face au FC Nantes.

- Quelles images fortes gardez vous de cette finale que personne n'aurait osé pronostiquer, il y a près de six ans ? « On ne s'attendait pas du tout à vivre une telle aventure. C'est plus de l'ensemble des derniers tours que de la finale dont je veux me souvenir. Jusqu'en 8 e de finale, seule la presse locale s'était intéressée à nous. Puis, à partir des quarts, elle a été rejointe par la presse nationale et spécialisée. A l'approche de la demi-finale face à Bordeaux, on a vu rappliquer des journaux comme "Le Figaro" et même le "Washington Post". Cette énorme pression médiatique a parfois été limite. Nous n'étions pas préparés à cela ». - Cette finale a été la plus belle chose qui soit survenue dans la vie de votre club. Mais n'a-t-elle pas été aussi un fardeau lourd à porter au cours des saisons suivantes ? « Oui, car l'étiquette de finaliste nous suivait partout. La saison suivante en championnat, l'équipe adverse faisait à chaque fois sa "finale" face à nous. Quand ça se passait bien sur le plan sportif, la mauvaise gestion du club était critiquée. Durant notre épopée, on s'est senti soutenu par le foot amateur, mais après c'était tout juste si les supporters adverses ne nous insultaient pas. Il y avait sans doute un peu de jalousie. On a quand même beaucoup appris de cette aventure ». - Pourquoi Calais n'est-il pas parvenu à décoller en championnat, à évoluer plus haut qu'en CFA, puisque votre expérience du National n'a duré qu'une saison en 2001-2002 ? « Parce que c'était trop tôt pour envisager cela, quand on voit les structures du club, nos médiocres conditions d'entraînement. Il y a un projet de nouveau stade depuis 2000, qui n'est pas encore entré en application, ce qui nous oblige à disputer nos rencontres de Coupe à l'extérieur. On a peut-être eu le contrecoup de notre belle année en Coupe plus d'un an après. Lors de cette saison en National pour lequel le club n'était pas prêt avec une grande majorité de joueurs qui avaient un travail en dehors du foot ». - Quel jugement portez vous sur votre saison actuelle en CFA, où vous occupez la 12 e place du groupe A ? « L'objectif de la saison n'était pas de monter, mais de figurer dans les dix premiers, ce que ne rend pas évident la présence de six réserves pros dans le groupe, et de jouer un 32 e de finale de Coupe de France. Dans les treize derniers matches de championnat, nous n'avons perdu qu'une fois (2-0 à Lens B). Notre nul samedi chez le second, Dunkerque (1-1) est valorisant, mais il ne fait pas avancer ». - Après avoir battu Troyes en 32 e de finale (3-2, a. p.), croyez vous que la belle histoire de 2000 puisse se réécrire ? « Je n'y crois pas, car les joueurs à quelques exceptions près et l'encadrement ne sont plus les mêmes. C'est impossible de se projeter ainsi dans le futur et ce serait le meilleur moyen de se planter. Cela dit, la victoire contre Troyes a été pour nous un aussi grand moment que le succès face à Bordeaux en demi-finale 2000. Si on bat Brest, pensionnaire de L2, ce sera aussi un exploit ». - A quel genre de rencontre vous préparez vous ? « On a beau dire que les Brestois sont mal en point en L2, notre seule peur est qu'ils se relancent en gagnant contre nous. Jouer à onze derrière serait pour nous le meilleur moyen de se ramasser. En fait, on doit s'inspirer du match contre Troyes, où le premier but des... Troyens a tout déclenché ».