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Presse : Bopesu, le guerrier fougueux du CRUFC Nord Littoral
Bopesu, le guerrier fougueux du CRUFC
Formé à Toulouse et bourlingueur chez différents clubs pros, le latéral gauche de 21 ans n’a pas tardé à prendre ses quartiers à Calais
FLORENT CAFFERY - NORD LITTORAL
Ses débordements sur le flanc gauche, samedi dernier, lors de la réception de Drancy (succès 1-0 après un centre décisif de… Bopesu), n’avaient pas laissé indifférent coach Boutoille. Le technicien maritime s’était même pris au jeu des compliments sur son protégé, sans que la question ne lui soit soufflée. « Joël (Bopesu) nous apporte vraiment de la puissance et de l’intensité sur son côté. » Taillé avec des cuisses gorgées de muscles (1m84, 75kg), le natif de la Creuse s’est, pour l’heure, aisément glissé dans la tenue calaisienne. Et dans la ville au passage. « Je me sens vraiment bien ici. En étant parti à seulement 13 ans de chez moi pour intégrer le centre de formation de Toulouse, j’ai appris à me débrouiller seul très tôt. » Alors à tout juste 21 ans, faire et défaire ses valises est devenu monnaie courante. Loin d’être une affaire de bougeotte, les pérégrinations de celui qui a surtout fait ses classes en tant que milieu gauche sont autant dues aux déboires sportifs que financiers ou encore physiques. Des « aléas de la vie avec lesquels il faut faire » , dixit cet aficionado des salles de musculation, et qui ont en définitive façonné le gaillard.
LE COUP DE FIL DE BOUTOILLE
De sa blessure à la malléole lors de ses derniers mois d’aspirant au TFC, à la rétrogradation de Châteauroux en National en passant par la liquidation judiciaire d’Arles-Avignon, Joël Bopesu a écrémé les sorties de route de ses clubs. « Ce sont les expériences de la vie. J’ai toujours dit que je vivrais du football et je m’évertue à en faire une réalité. Les conseils que m’ont distillés certains pros(il évoque Gaël Givet et Mamadou Niang) ont toujours été utiles. » Alors après une dernière pige d’un an à Épinal la saison dernière, le latéral ne rechigne pas à redescendre d’un cran et rejoindre le CRUFC (le club spinalien a tardé à lui proposer un nouveau contrat car le repêchage en National de l’entité n’était pas acté). « Le coach m’a appelé et le courant est rapidement passé. Je connaissais Franck Bétéhé et Romain Bauchet dans l’effectif, et puis je préférais revenir en CFA et avoir un temps de jeu conséquent que de rester en National et ne faire que quelques apparitions.» En concurrence avec Maurice Joao-Baty à son poste, Bopesu sait qu’avec « le monde pro toujours dans un coin de la tête » , la rigueur devra être de mise sur la côte. « Le travail paye un jour ou l’autre. Je suis prêt à continuer sur cette voie et tenir un rythme de vie indispensable. Même si j’avoue que canaliser ma fougue sur le terrain ne serait pas de trop. » Parcours : Toulouse, Châteauroux, Arles-Avignon, Épinal, Calais
«Le travail paye un jour ou l’autre»
Tags : calais, football, memoire, crufc, bopesu, nord, littoral, caffery
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