Ce dimanche, dans le cadre des 32es de finale de la Coupe de France, le RC Lens, privé cette saison du stade Bollaert en réfection, reçoit Lyon au stade de l’Épopée (14 h 15). Bernard Placzek, ancien joueur du RC Lens vivant à Calais, se prépare à des retrouvailles. Rencontre.
Bernard Placzek restera à jamais l’un des monstres sacrés du RC Lens. Né à Libercourt en 1936, l’Artésien échappera au travail de la mine grâce à ses qualités de footballeur. Comme un fameux Kopa. « Après avoir fait mes premières armes à Oignies, Calais m’a remarqué puis Lens… »
La très belle aventure commence et à partir de 21 ans, celui qui deviendra par la suite l’entraîneur du CRUFC, va devenir l’un des plus solides piliers du RCL : « De 1957 à 1968, j’ai pratiquement joué tous les matches avec l’équipe première lensoise. En Division 1 et Division 2. Je n’ai pratiquement jamais été écarté du groupe. » Jamais blessé, ni suspendu, le défenseur, reconnu pour être un dur au mal, disputera en tout 473 matches dont 377 en championnat. Il reste, aujourd’hui, le joueur le plus capé du RC Lens après Éric Sikora.
« On était solidaires »
Autant dire que le septuagénaire, qui vit au centre-ville de Calais, trépigne à l’idée d’aller voir Lens - Lyon à l’Épopée, demain : « J’espère avoir une place. Le RCL, forcément, restera toujours mon club de cœur. Quand j’ai commencé là-bas, les joueurs étaient logés dans des baraquements. Cela n’a pas empêché le RCL de devenir l’un des plus grands clubs de notre pays. Et puis, que ce soit avec n’importe quel entraîneur, l’ambiance était extraordinaire. On était solidaires, il n’y avait jamais de problème. »
De l’eau, depuis, a coulé sous les ponts, mais Bernard Placzek garde toujours les yeux de chimène pour son RC Lens : « Je ne peux plus me déplacer trop loin en voiture, alors je vois rarement des matches. Mais sur ce que j’ai pu voir à la télé ou d’après ce qu’on me dit, la jeune garde lensoise met du cœur à l’ouvrage cette saison. Dans la plus pure tradition du club. La mentalité ne semble donc pas avoir changé même si les joueurs bénéficient désormais d’autres infrastructures que les nôtres. Ils vont s’en sortir en Ligue 1 ! »
Celui qui est fier d’avoir formé Djezon Boutoille au CRUFC se fait une autre joie : « Voir mon ami lyonnais Bernard Lacombe contre qui j’ai joué plusieurs fois. J’espère que je vais pouvoir discuter avec lui du bon vieux temps ! »
La Voix du Nord | 02/01/2015