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Racing Club Calais - saison 1972-1973
Accroupis de gauche à droite: Gervais Lawson - Daniel Baron - Jacques Fardoux - Serge Goudal - Guy Boulanger
Debout de gauche à droite: Claude Plancque - Alain Leprêtre - Daniel Piedbois - Jean Claude Lyleire - Daniel Fontaine - Alain Vasseur - Jean Claude Flandrin
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Paris FC / Calais : 1-0 (0-0)
Temps gris, température douce. Pelouse en très mauvais état. Bon arbitrage de M Lempereur, d'Yvetot.
7eme tour de Coupe de France
1044 spectateur (dont 700 calaisiens au moins)
⚽ Chazottes 63'
❐ : Kérangouarec
Paris FC : Orsatti, Stocquart, Demota, Lachi, Chazottes, Kolweter, Lassalle, Rabat, Kérangouarec, Poubelle, Taouil (Gisbert 25'),
Calais : Koïtka, Fardoux, Piedbois, Placzek, Robbe (G Regnier 85'), Baron, Perelli, Michajlow, Fournier, Boulanger, Brondel.
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Soixante-troisième minute : sur l'aile gauche, Fardoux n'attaque pas franchement poubelle qui réussit son débordement et adresse un centre que Placzek repousse de la tête. Malheureusement personne n'est là au point de chute pour éloigner le danger. C'est alors que l'arrière gauche parisien Chazottes surgit et d'un tir tendu à mi-hauteur trompe Koïtka qui avait pourtant plongé du bon côté, touchant le ballon au passage .Si ce but de raccroc avait été inscrit au cours d'une période où les joueurs de la capitale s'étaient montrés particulièrement dangereux il n'en avait pas été ainsi pendant les 45 minutes initiales.
En effet, sans toutefois aboutir à des occasions notables, le CRUFC aurait mérité de prendre le même avantage en première mi-temps car c'est bien lui qui fit l'essentiel du jeu devant une formation parisienne poussée dans ses derniers retranchements.
Si l'on excepte un centre aérien de Rabat que Koïtka sans vouloir prendre de risques dégagea des deux poings concédant le premier corner de la partie (1') la défense calaisienne ne fut pas réellement sollicitée en ce début de rencontre et plusieurs de ses éléments purent s'offrir le luxe de quelques montées offensives.
Fournier sur la barre
On vit ainsi Robbe effectuer une reprise à 50 cm du poteau puis Fardoux admirablement lancé par Michajlow descendre à deux reprises le flanc droit pour tenter sa chance de loin. Il tira la première fois à côté en déséquilibre et ensuite croisa un peu trop son tir, Boulanger arrivant une seconde trop tard pour reprendre le ballon (21')
Cinq minutes plus tard Robbe servait à son tour Fournier dans d'excellentes conditions. posté aux 6m, notre numéro 9 shoota aussitôt, mais cette fois pas de chance, la transversale était sur la trajectoire du ballon. Accompagné de la main par Orsatti, il ricocha sur le dessus de la barre et retomba derrière les filets.
Poubelle, danger permanent.
Pendant quelques minutes, il faut dire que la défense locale pressée de toutes parts flotta singulièrement concédant deux corners successifs. Sur le second Piedbois, actionna sa tête mais un défenseur plus prompt qu'Orsatti sauva devant sa ligne (27').
C'était le tournant du match car le Paris FC un moment désorienté retrouva ses esprits et lutta comme l'avait jusqu'alors le Crufc avec beaucoup d'acharnement sur tous les ballons, parfois un peu trop, n'est-ce pas Gisbert dont l'entrée en jeu à la 25' provoqua le fameux déclic.
L'heure de Jean-Pierre Poubelle avait sonné. Cet ailier gauche de 27 ans au crâne dégarni sortit de sa réserve et sa première envolée sema un peu la panique. Par ses dribles déroutants, Poubelle effaça pratiquement dans un mouchoir de poche Perelli et Fardoux pour décocher un centre qui roula devant la cage calaisienne où Rabbat tira finalement dans les bras de Koïtka 32'.
Chazottes déjà
Après le repos, Poubelle à la charge, cette fois ci par le centre où un contact lui fit perdre l'équilibre à la hauteur de la surface de réparation. Botté par Chazottes, le coup-franc percuta violemment la barre. Le ballon revint en jeu mais Poubelle surpris par le rebond manqua une reprise facile. Nous venions ainsi d'avoir un aperçu la force de frappe de Chazottes pour lequel ce n'était que partie remise.
Mené 1-0, but que nous avons analysé plus haut, le Crufc, ne s'avoua jamais vaincu mais la défense parisienne avait incontestablement pris de l'assurance. Brondel, balle au pied ne parvenait pas à se débarrasser de Stocquart, défenseur de fortune puisque habituellement il évolue au milieu de terrain. Comme Demota ratissait toutes les balles hautes et que Lachi toujours bien placé intervenait toujours avec efficacité, Fournier et Boulanger, sans véritablement soutien, furent rarement en position.
Pourtant à la 72', une remarquable ouverture en profondeur de Michaljlow ouvrit à Fournier les portes du but parisien mais Lachi le ceintura et Orsatti fit le reste.
Après un coup franc de Demota qui fit frémir les supporters calaisiens le ballon sortant à gauche du cadre de Koïtka, Michajlow servit cette fois Boulanger sur un plateau mais Demota lui coupant la route s'empressa d'écarter cette sérieuse menace.
Dans son soucis d'égaliser, le Crufc desserra sa garde défensive, ce qui aurait pu lui coûter cher sans deux interventions de Koïtka sur deux tirs de l'ailier droit Rabat qui n'avait pas rencontré d'opposition (77', 83'). Souffrant d'une douleur à la cuisse et de crampes Robbe était, Il est vrai fortement handicapé, et dû céder son poste à Regnier à 5' de la fin.
Le Crufc joua ses dernières cartouches avec la conviction qu'il avait manifesté dès le coup d'envoi. Sur corner, Piedbois s'élança, mais se retrouva plaqué au sol par l'international luxembourgeois Kolweter et on se demande encore ce qui a pu inciter l'arbitre à siffler un coup franc ..contre Piedbois.
Les ultimes secondes du match furent aussi crispantes pour les supporters parisiens qui tressaillirent encore lorsque Michajlow et Fournier eurent le but au bout du pied mais Orsatti aidé par la chance s'empara de ce ballon qu'il avait laissé échapper à deux reprises.
Au coup de sifflet final de M Lempereur une joie légitime mais contenue s'empara de la poignée de spectateurs parisiens car le Crufc qui avait indiscutablement raté le coche en première mi-temps pouvait tout aussi bien l'emporter.
Les hommes de Bernard Placzek auront néanmoins quitté la coupe de France, la tête haute, avec tous les honneurs et l'hommage d'un vainqueur qui s'étonna de la présence du Crufc en division honneur.
✍ Hervé DEGUINES Voix Du Nord 1975
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